Urgences potentiellement mortelles : obstruction des voies respiratoires, saignement, inconscience

Obstruction des voies aériennes

Les voies respiratoires (bouche, épiglotte, trachée, bronches, bronchioles et alvéoles) permettent à l’air d’entrer et de sortir des poumons, de sorte que l’oxygène est transporté vers les alvéoles, où il est échangé avec les globules rouges et transporté par la circulation sanguine jusqu’au organes. Au retour, le dioxyde de carbone est évacué dans l’ordre inverse.

Causes des détresses respiratoires

  •  L`air n`arrive plus aux poumons (obstacle) : L’inhalation de corps étranger dans l’arbre laryngo-trachéo-bronchique (fausse route) est un accident fréquent chez l’enfant entre six mois et cinq ans et la personne âgée. Réflexes de sécurité abolis : Vomissements, chute de la langue en arrière, fausses routes
  • Muscles ventilatoires mal commandés en rapport avec centres nerveux du cerveau : AVC, intoxications (éthylisme, médicaments,…)
  • Air pauvre en O2 : Air vicié, incendies (intoxications au monoxyde de carbone (CO2))
  • Mauvaise ventilation / mouvements diminués : Fractures de côtes, plaies, crise d`asthme
  • O2 n`est plus distribué à l`organisme : Pathologies cardiaques, hydrocution

Surveillance de la respiration

  • La fréquence (accélérée, diminuée, pauses)
  • L`amplitude (courte, superficielle,…)
  • Le rythme (régulier ou irrégulier)
  • La dyspnée (spontanée, effort)

Risques

  • Hypoxie tissulaire et cérébrale pouvant créer des séquelles (encéphalopathie anoxique irréversible)
  • Perte de connaissance
  • Arrêts organiques puis arrêt cardiaque par asystolie liée à l`anoxie tissulaire

Signes

  • Le patient porte ses mains à la gorge
  • Impossibilité de parler
  • Le patient garde la bouche ouverte
  • Efforts pour respirer sans que l`air ne rentre ni ne sorte (pas de bruit)
  • Absence de toux
  • Patient rouge voire cyanosé
  • A la question « tu t’étouffes ? », il peut répondre « oui » en hochant la tête

Les gestes en cas d`urgence

  • Obstruction partielle des voies aériennes : Toux survenant après une bouchée, sans blocage respiratoire. Il y a du bruit. Les efforts de toux peuvent éliminer les fragments alimentaires ou les gouttes de liquide arrivant à proximité des cordes vocales ou dans les voies aériennes -> Essayer d’évacuer le plus rapidement possible le contenu de la bouche avec le doigt ou inciter le patient à tousser et le mettre sous oxygénothérapie au masque haute concentration en position 1⁄2 assise. N’effectuez aucune des opérations décrites ci-dessous. En effet, le corps étranger peut être retiré et glissé sous la glotte en position fermée, créant une obstruction complète. 
  • Obstruction totale des voies respiratoires : pas de son (pas de toux) -> prendre immédiatement des mesures d’urgence, appelez votre médecin, faire appel à un véhicule d’urgence pour une éventuelle intubation

 Ouverture des voies respiratoires supérieures chez l’adulte (manœuvre de Heimlich)

  • Tapez cinq fois sur le dos entre les deux omoplates avec les paumes ouvertes pour simuler un mouvement de toux, créant une pression excessive et déclenchant un mouvement d’expulsion.Arrêtez-vous lorsque le dégagement est atteint (un objet étranger est expulsé, une toux se produit, la respiration reprend).
  • Manœuvre de Heimlich pour des gifles inefficaces : cinq compressions abdominales de haut en bas du plexus pour créer un mouvement de pression positive dans les voies respiratoires et expulser le corps étranger. 
  • Si inefficace, alterner entre 5 gifles et 5 compressions de Heimlich jusqu’à ce que l’objet soit expulsé.
  • Si ces manœuvres sont inefficaces, le patient peut perdre connaissance et subir un arrêt respiratoire ou cardiaque. Dans ce cas, utilisez les mesures d’arrêt cardiaque décrites ci-dessous et vérifiez périodiquement la bouche de la victime pour voir si des corps étrangers ont été expulsés.
  • Les compressions thoraciques doivent être utilisées à la place des compressions abdominales pour les femmes enceintes et les personnes obèses car les compressions abdominales sont plus difficiles à réaliser.
  • L’excrétion d’un corps étranger et l’apparition d’une toux indiquent une opération de sauvetage réussie. La personne doit ensuite être placée en position semi-allongée et recevoir une oxygénothérapie délivrée à travers un masque à haute concentration. 

Gestion des voies respiratoires supérieures chez les nourrissons (méthode Mofenson)

  • Pour les enfants de plus de 1 an, les gestes sont les mêmes que pour les adultes, mais leur force est adaptée à l’obésité de l’enfant.
  • Pour les nourrissons de moins d’un an, appuyez-vous sur vos bras et vos genoux, retournez-vous et pratiquez entre vos omoplates (selon la taille de votre enfant) cinq fois. Si l’objet ne sort pas, retournez l’enfant et pincez cinq fois entre les deux mamelons avec deux doigts. 
  • La compression abdominale n’est pas recommandée en raison du risque de lésions graves des organes abdominaux internes tels que le foie et la rate, qui sont proportionnellement plus gros que chez l’adulte.

Les hémorragies

Effusion d’une quantité de sang plus ou moins importante hors d’un vaisseau sanguin

Causes

  • Traumatiques : Blessure par dispositif tranchant, chocs, chutes, lésions d`organes par décélération
  • Non traumatiques : Cardiovasculaires (anévrismes, HTA,..), digestives (ulcères, varices oesophagiennes,..), cancers, iatrogènes (amical d`aspirine, anticoagulants…), insurrection de la coagulation (hémophilie, émaillée de Willebrand)

Trois différents type d’hémorragies

  • Externes: Le brossage s’écoule par une griffure
  • Extériorisées: Fuite de brossage hors de l’organisme par un blanc naturel (épistaxis, hématurie, hématémèse,…)
  • Internes: Le brossage s’écoule dans l’organisme constituant un hématome (tissus ou muscles) ou permanence à cause d’une cavité (péritoine, péricarde,..)

On distingue aussi les hémorragies artérielles (en jet) et veineuses (en nappe)

Signes de gravité : Troubles de la vraisemblance, pâleur, sueurs, effarement de malaise, ascétisme des extrémités, contraction (entracte rapide)

Risques

  • Collapsus (la charge sanguine penché bestialement à cause les artères)
  • Si dépense formidablement importante, la cortège cardiaque se désamorce => Arrêt cardiaque

Initialement, la charge artérielle et le transfert cardiaque sont maintenus par contraction et vasoconstriction des territoires périphériques. Lors d`une dépense, le fascicule rubicond passant diminue. Le brossage stocké à cause les territoires périphériques (abats, agissements bénédictine et supersonique rénal) est récupéré entre subir une vascularisation nuage vrai des territoires principaux (intellect et cœur).

Secondairement, ces mécanismes compensateurs sont dépassés, la charge artérielle et le transfert cardiaque s’effondrent stimulant conséquemment fiasco cardio-vasculaire, état de choc hémorragique et légalité cardiaque.

Conduite à tenir

  • Compression manuelle : Se muni d’un tissu propre dans la paume de la main et comprimé jusqu’à l’arrêt du saignement ou relais par un pansement compressif..
  • Soit une duperie directe,
  • Soit au étiage des points de charge (Les points de charge sont situés à l`aine (galerie fémorale) et au bras (galerie brachiale))
  • Pansement compressif : Uniquement entre les rabats supérieurs et inférieurs, prendre un linge propre et fabriquer un bandage compressif à séquestrer de singerie à ce que le entracte puisse être perçu en aval de la plaie
  • Allonger la victime afin de minimiser  les conséquences de l`hypotension (bas transfert commis ou affaissement par malaise), PLS si insurrection de la vraisemblance ou vomissements de brossage, assuré bock séance si épistaxis (rabat chef en avant), vomissements du sang lors de l’expectoration ou dyspnée.
  • Si impéritie d`établir le épanchement (griffure rabat université étranger, griffure sur plaie ouverte, griffure trench-coat du dramatique de la positionnement ou assuré du victime …) Réalisation d`un oppression parmi le cœur et la griffure rabat un oppression télégramme ou un bricole large (évite anicroche musculo-nerveuses) serrer pour comprimer l’artère contre l’os.
  • L’ oppression ne doit pas être desserrée et l’heure de la pose doit être rigoureusement notée afin de savoir exactement le temps d’ischémie du membre..
  • Oxygénation du victime dès que éventuelle en enfumage au chienlit à haute incorporation entre redoubler la excrétion en venteux à cause la passation sanguine et conséquemment maintenir les organes principaux (intellect et cœur).
  • Surveillance des paramètres vitaux (tour cardiaque, respiratoire et charge artérielle)
  • Alerte du médecin
  • Mise en vrai d`une arrivée veineuse par l`IDE accompagnant l`variation hospice du victime (entre éprouver un chargement accompagnant la charge artérielle)

Attention à l`Accident d`Exposition au Sang (AES)

 Les accidents d’exposition au sang (AES) englobent tout accident survenant avec du sang ou liquide biologique contaminé par du sang comportant une effraction cutanée (piqûre, coupure), une projection sur les muqueuses, sur une peau lésée (plaie, eczéma).

Que faire avec AES

  1. Nettoyer et désinfecter immédiatement
  •  En cas de projection à travers une peau poignardée, blessée ou éraflée : ne pas provoquer de saignement (ne pas favoriser la propagation). Laver immédiatement à l’eau et au savon pendant 10 minutes, puis rincer et désinfecter avec DAKIN (ou Dermal Betadin). au moins 5 minutes ou alcool à 70°)
  • En cas de pénétration de gouttelettes dans les muqueuses ou les yeux : Rincer abondamment au sérum physiologique, sinon rincer à l’eau courante pendant au moins 5 minutes en tenant compte d’enlever les paupières et appliquer un collyre antiseptique. 
  1. Aviser le gestionnaire de service
  2. Déterminer le statut sérologique initial du patient : échantillon sérologique si le statut est inconnu
  3. Contacter le médecin référent AES de la structure de soins (voir protocole interne) qui pourra prescrire une prophylaxie en fonction de l’état initial du patient.
  4. Signaler l’AES au registre des incidents dans les 24 heures (cadre de service disponible)
  5. Consultation médecin du travail 1 semaine après accident pour prise en charge sérologique

Inconscience

Perte de conscience temporaire ou permanente

 Cause

  • Traumatisme crânien direct ou indirect
  • Hémorragie intracrânienne spontanée ou induite
  • Apparition ou développement de troubles neurologiques (tumeurs cérébrales, épilepsie, etc.)
  • La toxicomanie

Danger

Dyspnée due à une obstruction des voies respiratoires due à un prolapsus de la langue dû à une hypotonie

Perte du réflexe de sécurité à la jonction voies respiratoires-digestives avec toux et dysphagie. Cela permet aux fluides pharyngés (salive, sang, sucs gastriques) de s’écouler dans les voies respiratoires et les poumons, ce qui peut bloquer partiellement ou complètement les voies respiratoires supérieures.

 Risque de pneumonie par inhalation secondaire potentiellement mortelle. Hypoxie due à une hypoventilation centrale (atteinte du centre respiratoire). 

Evaluer la conscience

  •  Commandes simples : « Ça va ? », « Ouvrez les yeux », « Serrez-moi les mains », « Parlez-moi » la personne est inconsciente si pas de réponse verbale ou motrice» . 
  • Score de Glasgow : Cotation médicale : Un patient en arrêt cardio-respiratoire a un score de Glasgow à 3.

Mesure à prendre: 

Dégagez les voies respiratoires en:

  •  Penchant lentement la tête en arrière
  • Subluxation de la mâchoire chez un patient sans tête Évaluer la ventilation du patient
  • Si le patient est inconscient et respire : N’effectuez la PLS (Position Latérale de Sécurité) que si le patient est inconscient et respire (et a donc un pouls). Faites preuve de prudence pour éviter d’aggraver les lésions de la moelle épinière.

En fin de manœuvre

  •  Le patient est dans la position la plus latérale possible pour éviter que la langue ne tombe au fond de la gorge (paroi postérieure du pharynx) et permettre ainsi l’écoulement des liquides vers l’extérieur
  • Toute compression du thorax pouvant limiter les mouvements ventilatoires est évitée
  • La position du patient est stable évitant l’apparition ou l’aggravation de lésions neurologiques ou de l`appareil locomoteur
  • La ventilation du patient est surveillée en continue (fréquence respiratoire et saturation en oxygène) ainsi que le pouls et la pression artérielle. 
  • Le patient est placé sous oxygénation en inhalation au masque haute concentration le plus vite possible
  • Des aspirations orotrachéales sont réalisées si encombrement (ventilation bruyante, régurgitations, vomissements) avec mise en place d’une canule de Guedel si besoin. 

Cas particulier de la femme enceinte et du patient obèse

La femme enceinte et le patient obèse doivent êtres placés sur leur coté gauche pour éviter toute compression de la veine cave inférieure par l`utérus (contenant le bébé) de la femme enceinte ou les viscères (très lourdes) du patient obèse permettant ainsi un retour veineux normal et évitant la diminution du remplissage du cœur ou du débit cardiaque.

Cas particulier du patient qui convulse

Chez l`adulte, les causes de crises convulsives et de troubles de la conscience sont identiques, l’hyperthermie est un facteur supplémentaire chez l`enfant. Après la phase convulsive (secousses musculaires involontaires avec morsure de langue puis éventuellement relâchement avec perte d’urine et inconscient), le patient qui a convulsé doit être mis en PLS le temps qu`il reprenne conscience (quelques minutes suffisent la plupart du temps)

 Si le patient est inconscient et ne respire pas : Arrêt cardio-respiratoire -> Entreprendre immédiatement le massage cardiaque externe et la ventilation artificielle comme décrit ci-dessous. 

Cas particulier du motard inconscient

Retirer le casque [intégral] du motocycliste blessé :

  •  Indications : Patients inconscients nécessitant une gestion des voies respiratoires, ou patients sous ventilation mécanique et/ou en arrêt cardiaque nécessitant l’induction d’une ventilation mécanique
  • Prestations : respiration artificielle, examen facial, …
  • Risque : Les conséquences irréversibles de la mobilisation de la colonne vertébrale et le développement ou l’aggravation d’une lésion de la moelle épinière qui en résulte peuvent entraîner une paralysie ou la mort.
  • La technologie:
  • Deux soignants sont préférables pour éviter le mouvement de la colonne cervicale, mais en cas d’urgence, une seule personne peut le faire. 
  • Adopter une posture stable pour éviter les déséquilibres lors des manœuvres
  • Synchronisation des mouvements du patient (communication et répartition des tâches avant et pendant l’intervention) : une personne maintient le plus possible la tête du patient dans la position de départ et l’autre coordonne le retrait du casque. 
  • Maintenir la tête du patient dans la position de départ avant, pendant et après la manœuvre
  • Retirer le casque de l’axe de la tête du patient pour limiter le recrutement indésirable du rachis cervical.
  • Si le motocycliste accidenté est conscient : Evitez de retirer le casque, maintenir avec le casque la tête du motard dans sa position initiale, ouvrir la visière du casque pour faciliter la libération des voies aériennes et la communication

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