Loin d’être frivole et insignifiant, le jeu est une composante essentielle du développement d’un enfant, lui permettant de grandir et de se développer correctement.
Mais, si les jouets sont si importants, comment choisir parmi la pléthore de jouets disponibles dans les magasins ? Quels sont les facteurs à prendre en compte ? Qu’en est-il des jouets « filles et garçons » ? Suivez les conseils pour prendre la meilleure décision en fonction de septs facteurs !
1. Un jouet pour le plaisir
La raison qui motive le jeu est le plaisir. Personne n’aime jouer avec un jouet qui l’ennuie, qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants. Un excellent jeu est avant tout celui qui donnera envie au jeune de le jouer encore et encore ! Par conséquent, il est essentiel de tenir compte des intérêts et de la personnalité de l’enfant. Certains jeunes peuvent mépriser le fait de jouer à la poupée, tandis que d’autres l’apprécieront. Il est donc inutile d’acheter tout le set de poupées (biberon, bavoir, etc…) si votre enfant n’est pas intéressé ! En ce qui concerne les jeux de société ou les jeux éducatifs, vous devez vous baser sur les préférences de votre enfant : par exemple, si votre enfant aime les robots, choisissez un puzzle ou un jeu de mémoire avec des robots.
Enfin, un bon jouet est un jouet avec lequel les adultes aiment jouer. N’hésitez donc pas à proposer des activités auxquelles vous aimez jouer afin de passer du temps de qualité avec votre enfant.
2. Le stade de développement de l’enfant (et non son âge)
Le deuxième facteur à prendre en compte est le stade moteur et intellectuel de l’enfant : marche-t-il à quatre pattes ? Est-il capable de tenir des objets ? Comprend-il les lettres ? L’âge n’est pas un critère de sélection. Pourquoi ? Parce que la croissance d’un enfant varie beaucoup d’un jeune à l’autre et qu’il n’y a pas de norme. Par exemple, il est amusant de proposer un camion porteur à un jeune dès qu’il sait marcher. Or, la marche s’apprend entre 9 mois et 2 ans ! Le jouet est un outil au service de la croissance de l’enfant (sensorielle, psychologique, motrice…). Il est donc essentiel de comprendre les demandes de l’enfant en fonction de son stade de développement.
3. L’adaptabilité du jouet
Un excellent jouet est un jouet qui peut être utilisé de diverses manières ! Cela encourage le jeune à s’engager dans le jeu en faisant appel à son imagination. Si l’article est limité à une seule activité, le jeune l’abandonnera rapidement et il ne se développera pas avec lui. La pâte à modeler, par exemple, est un jeu très adaptable : dès l’âge de deux ans, l’enfant va découvrir cette pâte amusante et la déchiqueter en petits morceaux. En grandissant, il se rendra compte qu’il peut construire toutes sortes de choses avec elle, notamment des formes, des personnes et des animaux.
4. Offrez une gamme de jouets
Lorsque vous achetez un nouveau jouet, il doit idéalement compléter les jouets existants de votre enfant. Il ne faut pas qu’il fasse double emploi. Ainsi, avant d’en acheter un nouveau, réfléchissez à ce qu’il peut offrir au jeune. Quel effet aura-t-il sur l’enfant ? Quel type d’apprentissage favorisera-t-il ? Si vous souhaitez acheter un jeu de société mais que vous en avez déjà un axé sur la mémoire (par exemple, un jeu de mémoire), choisissez un nouveau jeu qui fera travailler son orientation spatiale ou ses capacités de résolution de problèmes.
5. La sécurité et la durabilité du jouet
Il est important de s’assurer que les jouets proposés sont de bonne qualité (ils ne se casseront pas facilement) et sûrs (pour éviter toute situation dangereuse pour l’enfant). Comment s’y prendre ?
Tenez compte du caractère unique de l’enfant en matière de sécurité. Évitez les petites portions s’il les met dans sa bouche. Évitez les jouets bruyants, par exemple, s’il est sensible au bruit.
En termes de qualité : Privilégiez les jouets qui se transmettent de génération en génération ou qui sont utilisés dans la communauté. Dans la mesure du possible, préférez le bois au plastique. Il est beaucoup plus durable.
6. Évitez d’utiliser des jouets industriels
Mais qu’est-ce qu’un jouet industriel ?
C’est un jouet fabriqué industriellement, généralement en série et en grand nombre. Le processus de fabrication est conçu pour créer un très grand nombre de jouets à un coût raisonnable. Le plastique étant peu coûteux, il est souvent utilisé, et il peut être de n’importe quelle couleur (généralement vive). À première vue, ils ne semblent pas être des jeux risqués pour les enfants et offrent toutes les circonstances nécessaires à l’amusement de l’enfant.
L’esthétique du jouet industriel est terrible
« Le jouet industriel perd une grande partie de ses aspects joyeux en raison de son extrême précision technique et de son caractère stéréotypé. » C’est un objet fermé qui fait obstacle à la créativité et à l’imagination.
Courrier de l’Unesco de 1980
Tout d’abord, l’inspection révèle rapidement qu’un jouet industriel est un objet esthétiquement peu attrayant, que ce soit par son design, sa couleur ou sa substance. Des couleurs stéréotypées, parfois composées de motifs qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’activité elle-même. Les tout-petits sont régulièrement exposés à des couleurs vives « de base » (rouge, jaune, bleu et vert).
Il existe des jouets sous licence pour les enfants plus âgés. Les jouets directement issus de l’univers des dessins animés ou des films sont très populaires auprès des jeunes. Cette forme de jouet fonctionne extrêmement bien et est proposée par tous les leaders mondiaux car elle leur permet de réaliser davantage de profits : ils deviennent rapidement obsolètes et doivent être remplacés par la dernière tendance du jour, ce qui stimule les dépenses de masse excessives.
Dès que le jeune reçoit un jouet industriel, il est donc implicitement exposé à une norme dès sa naissance.
Il y a peu de considération pour les êtres humains
Les salaires et les droits du travail ne sont pas respectés en raison de la délocalisation de la fabrication vers des pays à faible coût. Malheureusement, notre entreprise n’est pas une exception.
Des jouets industriels à la sécurité douteuse
Même si la sécurité des jouets a été considérablement renforcée ces dernières années, on peut encore s’interroger sur la variété des matériaux proposés aux enfants dès leur plus jeune âge : mousses, plastiques, textiles ou peintures, qui peuvent tous s’avérer à terme dangereux pour la santé, notamment lorsqu’un jouet est mis en bouche.
Voici les produits chimiques dangereux les plus connus :
- Le bisphénol A est un perturbateur hormonal connu.
- Le formaldéhyde, qui entre dans la composition du vernis des jouets en bois, peut provoquer des réactions cutanées.
- Les métaux lourds (plomb, mercure, arsenic, cadmium, etc.) présents dans certaines peintures sont responsables de troubles tels que l’anémie et le saturnisme.
- Les parfums utilisés pour couvrir les odeurs des matériaux peuvent être allergisants.
Selon l’Agence européenne des produits chimiques, le phtalate, à l’origine du ramollissement du plastique, est soupçonné de perturber le système reproducteur et le développement cérébral de l’enfant, et d’être cancérigène et mutagène (ECHA).
Les études de toxicité sont rares et les labels de certification ne sont pas assez stricts et, parfois, peu fiables. En cas de doute, et pour la santé de votre enfant, évitez de les utiliser !
7. Restez à l’écart des jouets sexués
Les jouets sexués ont une existence merveilleuse bien qu’ils soient condamnés depuis de nombreuses années. Il suffit d’entrer dans un magasin de jouets et de regarder les couleurs et les graphismes sur l’emballage pour s’en rendre compte. Mais pourquoi cette disparité et ce soi-disant « goût » pour les jouets en fonction du sexe de l’enfant ? Pourquoi devrions-nous nous en éloigner ? Nous n’aimons pas les jouets sexués pour deux raisons :
Tout d’abord, c’est une habitude apprise…
Des considérations sociales expliquent l’attrait pour certains types de jouets. Avant même la naissance d’un enfant, les parents et les membres de la famille créent souvent un cosmos genré (parfois sans même s’en rendre compte).
« A 12 mois, tous les nouveau-nés, garçons et filles, préfèrent contempler une poupée plutôt qu’une automobile ».
Le principal problème des jouets sexués est qu’ils encouragent les idées préconçues, qui conduisent à l’inégalité entre les sexes. Ils véhiculent un message sur le rôle à jouer dans la société et les attentes de l’entourage : la fille doit être nourricière et délicate, tandis que le garçon doit être aventureux et audacieux. Nous nous opposons à ce que les enfants soutiennent implicitement une norme !
… et une question de marketing !
Les fabricants ont immédiatement compris qu’ils pouvaient augmenter leurs revenus en modifiant les jouets en fonction du sexe de l’enfant. Prenons l’exemple d’un vélo. Vous achetez un vélo rose pour votre fille si vous en avez une. Vous avez un fils quelques années plus tard. Comme c’est un garçon, les parents achèteront un nouveau vélo bleu à ce moment-là. Deux vélos ont été achetés alors qu’un seul aurait pu l’être. Et c’est ainsi que l’on finit par en acheter davantage alors que l’on n’en a pas besoin.
Éviter les jeux sexués peut également être bénéfique pour votre argent.